Un mode de vie durable et sain est difficile pour un individu
Les rapports du GIEC les plus récents montrent qu’un changement de mode de vie est essentiel pour atteindre les objectifs climatiques et que les citoyens jouent également un rôle important à cet égard. En outre, des mesures sont nécessaires pour adapter les villes au changement climatique, dont les effets sont déjà perceptibles (adaptation climatique) et pour rendre le cadre de vie plus sain. Pour les citoyens, les changements souhaités en matière de logement (énergie), de déplacements, d’alimentation et de consommation ne sont pas toujours faciles à réaliser. Les seuils sont parfois liés aux coûts, à l’environnement social et physique actuel (par exemple, l’environnement actuel est fortement orienté vers l’utilisation de la voiture) mais aussi à la culture et aux coutumes.
Pour surmonter ces obstacles et parvenir à un monde où un mode de vie durable est la norme, toutes les parties prenantes devront contribuer : le gouvernement, les secteurs économiques et les citoyens. Les citoyens en tant qu’individus subiront probablement peu de conséquences et n’auront que peu d’influence. Le pouvoir des citoyens réside davantage dans le collectif.
C’est pourquoi nous posons la question : de quelle manière et dans quelles circonstances les collectifs de citoyens peuvent-ils contribuer à relier les individus et leurs efforts individuels (de bas en haut), avec les efforts nécessaires, par exemple, du gouvernement (de haut en bas) ?
Les collectifs permettent aux gens d’apporter plus facilement des changements, dans leur propre vie, mais aussi envers les gouvernements ou les entreprises, par exemple (empreinte de pas et empreinte de main)
Les initiateurs du projet Better Together souhaitent permettre aux citoyens de contribuer plus facilement à l’atteinte des objectifs climatiques et à l’adaptation du cadre de vie en étudiant comment développer et accompagner les collectifs.
L’expérience a déjà été accumulée dans le domaine de la transition énergétique : par exemple, les Pays-Bas comptaient déjà 676 coopératives énergétiques en 2021. Ces coopératives se concentrent souvent sur l’économie d’énergie domestique et, par exemple, sur les panneaux solaires ou l’énergie éolienne, mais ne consomment pas encore moins ni n’adaptent leur alimentation. Dans notre vision, un collectif (association, coopérative, quartier) vise conjointement une réduction concrète des émissions de CO2 en créant un programme commun de développement durable (comme économiser l’énergie et produire de manière durable, manger moins de viande et de produits laitiers et plus de produits d’origine végétale, consommer moins) et avec un tableau de bord pour suivre les progrès. Les citoyens peuvent s’entraider (par exemple partager des biens, réutiliser), donner des conseils, recevoir des commentaires sur la manière dont les objectifs du collectif sont atteints par rapport aux collectifs et aux normes nationales. De cette façon, ils peuvent voir que leur changement de comportement est important. Ensemble, ils peuvent également clarifier les changements politiques nécessaires pour rendre possible un mode de vie durable.
En déterminant l’empreinte carbone par quartier ou district, les citoyens peuvent apprendre les uns des autres et il devient clair quels groupes cibles peuvent être soutenus et de quelle manière.
De nombreuses personnes ne savent actuellement pas exactement ce qui cause les émissions de CO2 (faible connaissance du CO2). De plus, les empreintes carbone varient considérablement d’une personne à l’autre. Par exemple, cela dépend du revenu. En distinguant les différents groupes cibles, les interventions (politiques) peuvent être mieux conçues.
Améliorer la cohésion du quartier et restaurer la confiance
En rejoignant le consortium, les organisations peuvent contribuer à développer une méthode innovante pour rapprocher les approches « descendante » et « ascendante ». Pour que les objectifs climatiques de Paris et les expériences, connaissances et compétences locales se renforcent mutuellement. Au-delà des gains en termes d’objectifs climatiques, nous espérons que la méthode de travail avec les collectifs citoyens pourra également contribuer à améliorer la cohésion des quartiers et la confiance pour contribuer ensemble au cadre de vie des générations futures. En espérant de plus contribuer à une confiance accrue dans la coopération avec les gouvernements.
La collecte de données grâce à la science citoyenne, entre autres, garantit que nous pouvons apprendre
En documentant adéquatement l’impact des différentes initiatives, ajustements et mesures, nous pouvons apprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans différents types de quartiers. Des facteurs de succès importants sont l’utilisation et le développement du capital social, ainsi que la collecte de données (CO2 émissions, biodiversité) et leur gestion par le collectif lui-même.
Intéressé?
Le programme de recherche de TNO « Empowering Citizen Collectives » se déroulera de 2023 à 2028. Ce programme est entièrement financé par le ministère des Affaires économiques et du Climat. Dans ce programme, nous travaillons sur différents éléments de cette vision avec un grand nombre de partenaires. De plus, nous travaillons actuellement sur diverses demandes de subventions supplémentaires pour développer davantage la vision et impliquer d’autres partenaires du savoir.
Partenaires ZutphenEnergie (John Verheijden), Klimaatverbond (Jan Engels), Université des Sciences Appliquées d’Amsterdam (Reint-jan Renes), TNO, Université de Leiden (Sarah Giest, Antonella Maiello, Wessel Kraaij), Stichtin Iedereen aan boord (Rotterdam), Amsterdam Economic Board (Lia Hsu), Buurkracht (Roel Wousdstra), University of Groningen (Thijs Bouman), EUR (Moniek Buijzen).
Contactez Wessel Kraaij, Université de Leiden et TNO. w.kraaij sur liacs.leidenuniv.nl and Data Science for Social Good